Le fil de la joie simple par le Tantra

Trouver le fil de l’apaisement,de la joie, de la légèreté en arrêtant de Vouloir, vouloir toujours quelque chose d’autre ou de plus. Trop d’efforts à vouloir changer ce qui est, cela suffit !

Si j’accepte profondément, intimement et sans effort la situation présente, je laisse la place au calme et à une tranquille créativité.

Alors pourquoi venir en stage de Tantra ?

Dans nos stages, c’est en réveillant et en sentant notre corps, en riant, en nous parlant, que nous allons rencontrer cette joie profonde. C’est à partir de ces stimulations que nous allons explorer notre vitalité. C’est à partir de la légèreté, du partage de la simple joie d’être ensemble que nous allons nous rencontrer.

Nous proposons une grande variété de situations, souvent changeantes, étonnantes, parfois décalées. Nous nous réhabituons au changement permanent de nos états intérieurs et retrouvons la fluidité, la souplesse face aux surprises de la vie. Nous goûtons nos ressentis quels qu’ils soient, au moment où ils sont là. Nous osons vivre nos intuitions, nos impulsions en conscience et observons comment cela agit sur l’environnement, sur l’autre, sur nous.

Face aux tabous de société, à nos peurs et nos gênes qui nous tendent intérieurement et nous isolent, quoi de plus stimulant que la rencontre avec des personnes sensibles, ouvertes et bienveillantes ?

Quoi de plus rassurant, comblant et apaisant, que de se sentir aimé et d’oser donner de l’amour ? Quoi de plus puissant, de plus fort et de plus émouvant ?

Cela vaut tous les couchers de soleil, cela vaut mieux que tous les verres d’alcool ou que toutes les drogues !

Vivre autrement, en toute simplicité en osant offrir son authenticité.

Nos participants nous disent après ce vécu qu’ils rencontrent la beauté, l’ouverture, de l’amour, la sensualité, le désir, la joie, la légèreté, la profondeur, des prises de conscience, l’extase.

Ceci est possible grâce à la congruence entre ce que nous vous faisons vivre, notre discours et ce qui émane de nous.

C’est aussi possible grâce à la sécurité amenée par le cadre que nous posons.

Frédéric Steine

 

La question des limites

Dans un stage de Tantra, il est possible de rencontrer une de ses propres limites. Lorsque cette rencontre s’effectue dans un cadre sécurisé, c’est à dire un cadre qui favorise avec conscience le respect de la limite, cette rencontre devient un événement très signifiant, et souvent un cadeau pour la personne.
Dans nos stages nous sommes très attentifs à distinguer deux notions qui n’ont rien à voir : « je sens » et « je me dis que… ». L’une appartient au présent vivant dans le corps et l’autre est du domaine de la mémoire.
Connaitre une limite vivante, permet de se définir ici et maintenant et offre ainsi d’être à même de se déterminer.
On peut dire que le choix de franchir ou non la limite existe. Mais est-ce vraiment possible de parler de choix lorsque la sensation d’une limite est vécue dans son corps ?
Car en présence de cette sensation, la franchir ne vient que d’une volonté issue du mental ou bien d’un « réflexe » induit par la pression sociale, celle du groupe par exemple.
Or je peux me libérer de cette volonté ou de ce « réflexe » en restant dans l’écoute de ce qui se passe dans mon corps. Alors seule, surgit de mes profondeurs l’envie intuitive de respecter cette limite et dans certaines situations, de l’énoncer.
Dominique Giral & Odile Guillet – 17 juillet 2013

A propos de la conscience

Un des mots clefs du Tantra est Conscience, lorsque nous évoquons le mot Conscience, de quoi parle-t-on ?

Prendre, avoir…conscience, ces expressions traduisent notre compréhension de la faculté d’être conscient…
Mon expérience est qu’une « prise » de conscience est comme une idée qui jaillit dans le cerveau. Elle peut surgir n’importe quand, que je sois en présence active sur un sujet ou que je sois plutôt sur autre chose, ou encore et surtout que je sois l’esprit flottant, vagabond…
Là est le cadeau !
Un instant de conscience est un moment de clarté, telle une fleur éclatante de couleur, qui vient de s’épanouir sur un terrain… aux herbes folles, ou un peu vague…
En cet instant où par cette observation je suis présent, je reçois cette pensée sauvage (!) avec respect et gratitude car je sens bien qu’elle vient d’ailleurs.
Grâce à cette attitude, une présence m’a envahit avec ses petits pétillements qui parcourent mon corps, me faisant doucement frissonner. Alors, mon regard humble et lumineux vient se poser dans mon « for intérieur »….et je rends à l’univers l’émotion qui me traverse dans cet instant de clarté.

Je sens le miracle d’une transmission qui opère. Mon égo que j’observe ne s’approprie pas l’expérience: le simple fait de le voir l’immobilise. Sensation de disponibilité et de fluidité…

Dominique Giral, juin 2011

Eveil

Nos yeux, nos oreilles, le goût, la peau et l’odorat par leur nature même nous font voir, entendre, goûter et sentir.

C’est tellement extraordinaire de sentir le tout, que dans la finitude qui s’étale devant soi, l’on s’oblige à limiter la perception.

L’immensité fait un peu peur au vu des modèles qui nous sont exposés. Alors il faut diminuer la puissance de la perception, tirer les rideaux, diminuer le flux des sensations, se distraire de l’écoute, se distraire de l’écoute olfactive, abaisser la vision au niveau du défini, du délimité. Paraître normal quoi!

L’intelligence qui voit et comprend le tout dans une perception holistique a-t-elle sa place dans le monde manifesté autour de moi ?

Alors comme j’ai peur de décevoir mes proches, et même de les inquiéter, je vais sans rien dire et sans en avoir l’air fermer les vannes, diminuer le rhéostat de ma perception. J’abdique et entre en monde social.

Quelque chose en moi bouscule, crie peut-être, ne veut pas sûrement… Mais le silence qui m’absorbe engloutit ma décision.

J’ai su que je savais. J’ai vu que j’avais vu, j’ai compris où c’était, et de quoi il s’agissait. Mais j’ai décidé d’aller dans ce monde perclus en faisant demi-tour pour regarder et comprendre autrement.

Aujourd’hui, j’ai fait mes retrouvailles avec mon regard illimité, et mes sens en expansion. Chaque moment peut être l’occasion de revenir sur le chemin de mes sensations, de mes ressentis, de mes émotions, de mes compréhensions. Et je me rends compte que tout est disponible.

Et c’est possible parce que c’est déjà là, que je n’ai rien à créer. Je n’ai qu’à être plus simplement, plus sobrement là. Avec moins de bruits, moins de gesticulations, moins fort, moins volontaire. Plus petit, plus fin, plus sensible. Je dispose de tout pour y arriver.

Cette sagesse tant discutée et recherchée est là, tapie au fond de mon cœur n’attendant que l’ouverture pour expanser et m’envahir. Elle s’extraie de toutes mes cellules qui la contiennent, et en un flot inattendu se répand comme la vie se répand continument en moi.

Le rideau est ouvert, les vannes sont ouvertes. La fluidité engendre plus de fluidité et le flot ne cesse de forcir.
Son temps n’est pas celui de mon égo. La durée n’a aucun sens, elle n’existe pas. Elle est immédiatement reversée dans le présent qui en la résorbant dure inlassablement.

Le temps est une valeur d’énergie. Il est la matière en mouvement. Tout s’y dépose et tout s’y résorbe. Il est notre allié face au temps qui passe.

Le corps qui me porte dans le temps d’aujourd’hui est mon véhicule dans l’espace de maintenant. Il convient à sa tâche et dispose des facultés et des atouts pour vivre les expériences.

A l’intérieur et autour de lui, le grand conscient est aussi tapi discrètement dans ce corps. Et il nourrit la quête. Il donne inlassablement l’énergie.

Il est écoute et n’est pas toujours entendu car les tourbillonnements prévalent parfois. Il donne, redonne et donnera encore jusqu’à ce que mort s’ensuive!

Soyons simple, il est plus grand. Facile de se soumettre en ce cas! Que veux-tu faire ? Et que veux-tu d’autre ?

Dans cette soumission, dans cet abandon une grandeur immense s’étale alors, pleine de joie, de rires, de détente et bourrée de confiance. C’est la bourrée tantrique!!

Je rigole et même en cet instant, j’y suis…

La simplicité prévaut toujours. Et la sensation la précède et la poursuit.

Il n’y a pas d’insolence à être comme je suis. Ça laisse de la place à l’autre. Je me répands alors en moi-même et m’envahit par l’intérieur. Je m’emplis et fais la place en moi pour vivre ce que je suis et ma limite est naturelle. Je ne fais pas d’effort, je laisse vivre. Je me laisse respirer, voir, entendre, goûter, sentir, comprendre. Et j’entre en communication avec le grand, qui petit, est tapi au fond de mon coeur, me montrant que je suis respiré. Je suis jouissance et extase. Le rire est là, la sécurité intime est là, la gratitude aussi.

Je suis la connaissance. Comme chacun je la véhicule, et en cet instant j’en jouis. Il y a encore de la place….

Chacun est éveillé, c’est le propre même de la nature d’être humain.

Dominique Giral, 23 novembre 2010